Dernier coaching pour la route
d'après le texte "La Force" de Jean Yves Picq
Une femme venue d'ailleurs emmène le public dans un voyage sans retour. Elle le guide vers un Hyper-Land, monde aseptisé proposé comme le seul avenir possible. Mais avant, elle se doit de coacher les voyageurs. Avec un humour grinçant et décapant, elle porte un regard décalé sur nos habitudes et fait un inventaire de ce qu'il nous faudra abandonner, qui est de l'ordre d'un monde ancien, contaminé où il ne faut plus rien toucher. Promenade insolite, parenthèse drolatique, le public en sortira t'il convaincu ?
L'écriture
La langue de Picq, tout aussi populaire que raffinée, triture les mots, sert le sens pour dire d’une façon jubilatoire les maux de ce monde. Une partition rythmée qui approche des sujets graves. Un texte pour rire là où ça fait mal !
Dans "Dernier coaching pour la route", il est question d'un chemin que l'on doit prendre pour aller vers un ailleurs meilleur, une sorte de parcours initiatique avec avertissements, démonstrations, instructions, recommandations. Le personnage principal nous interpelle sur notre place dans le monde d'aujourd'hui et nous invite à effacer nos traces, renier notre passé. Il nous propose, comme alternative à un monde que nous avons gaspillé et abimé, des solutions radicales : amnésie, se contenter du minimum, repli sur soi. Il nous encourage à abandonner toutes relations sociales et sentimentales. Sous un prétexte assez louable, voire "écologique", la solution proposée est effrayante. Jean Yves Picq nous interpelle sur notre docilité, notre soumission à un ordre moral qui petit à petit nous priverait de notre liberté. Le langage imagé et volontairement accidenté du personnage nous demande "mine de rien" d'oublier notre humanité. La fiction a encore une fois devancé l'actualité, car cette situation "liberticide" et de peur (écrite en 2008) raisonne étrangement, mais avec humour, avec une actualité pandémique
Notre démarche est d'investir des espaces différents. Ce texte est tout a fait adapté à une déambulation dans l'espace : un chemin à suivre avec, à l'arrivée, un passage obligatoire. Ce circuit en extérieur, nous permettra d'investir des lieux insolites, de préférence vierges de présence culturelle, lieux atypiques en relation avec le monde décrit par le personnage principal : un monde obsolète dont il faut se séparer. Le chemin emprunté par les spectateurs permettra de découvrir ou redécouvrir un quartier, un site, de façon différente, éloignée d'une visite guidée ou d'une promenade touristique habituelle, que ce soit un espace urbain ou rural.
Cette déambulation trouvera tout à fait sa place dans des ruines, des espaces militaires abandonnés, des friches industrielles, des espaces naturels à la topographie particulière, des lieux patrimoniaux "oubliés", des "no man's land", des terrains accidentés, des espaces labyrinthiques etc., des lieux pas nécessairement lugubres, mais originaux, singuliers. Mais nous pouvons également investir une place de village, un quartier ou un parc car notre installation permettra d'amener un décalage avec la réalité.
Promenade insolite parenthèse drôlatique dans un monde en mutation
Distribution
Jeu : FrançoisDemange
Philippe Dubos
Plasticien : Thierry Devaux
Durée et jauge
Adapté aux conditions particulières liées aux dispositions sanitaires en vigueur, ce spectacle s'adresse à un groupe de 40 personnes maximum (à ajuster) et durera environ 20 minutes. Plusieurs représentations peuvent se succéder pour réduire encore la jauge ou pour absorber un plus large public
Le passage dans le sas final se fera de façon individuelle, les spectateurs respectant une distance imposée.
Si nécessaire, l'utilisation du gel hydro alcoolique et le port du masque seront intégrés dans le jeu.
Conditions techniques
Un repérage des lieux investis pour la déambulation sera fait en amont des représentations,
Répétitions in situ.
L'installation plastique doit être mise en place le jour même, en amont des représentations (durée : 3 heures environ)
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